Je ne peux plus rien n'y faire. <br />
Je ne sais plus comment faire. <br />
<br />
Dites lui que je suis comme elle, <br />
Que j'aime toujours les chansons <br />
Qui parlent d'amour et d'hirondelles, <br />
De chagrins, de vent et de frissons. <br />
<br />
Dites lui que je pense à elle, <br />
Quand on me parle de magnolias, <br />
Quand j'entends ces musiques nouvelles <br />
Qui résonnent comme des bruits de combat. <br />
<br />
Non, je ne sais plus comment faire. <br />
<br />
Elle est si forte qu'elle se brise. <br />
Elle était fière, elle est soumise, <br />
Comme un amour qui lache prise, <br />
Qui casse et ne plie pas. <br />
<br />
Tu lui ressembles quand elle tremble. <br />
Et dans ta voix, j'entends parfois un peu sa voix. <br />
Oui, elle te ressemble quand elle tremble, <br />
Quand elle pleure là dans le coeur des arbres en fleur. <br />
<br />
Dites lui que j'ai peur pour elle, <br />
Dans les sous-sols quand il fait noir <br />
Quand j'entends ces musiques nouvelles <br />
Où s'en vient crier le désespoir. <br />
<br />
Dites lui que je pense à elle, <br />
Dans un grand champ de magnolias. <br />
Et que si toutes les fleurs sont belles, <br />
Je me brûle souvent, souvent, les doigts. <br />
<br />
Des magnolias par centaines, <br />
Des magnolias comme autrefois. <br />
Je ne sais plus comment faire, <br />
Les magnolias sont toujours là. <br />
<br />
Elle ressemble à toutes les filles, <br />
Quand elle s'aime comme ça. <br />
Qu'elle soit méchante ou timide, <br />
Pauvre violette ou magnolia. <br />
<br />
Elle aime les grands ciels humides, <br />
Et les déserts où il fait froid. <br />
Parfois elle pleure quand j'arrive, <br />
Et elle rit quand elle s'en va. <br />
<br />
Si tu t'en vas dans la tempête, <br />
Si tu t'en vas tu la verras. <br />
<br />
Dites lui que je suis comme elle, <br />
Que j'aime toujours les chansons <br />
Qui parlent d'amour et d'hirondelles, <br />
De chagrins, de vent et de frissons.